Expositions
29 Septembre - 21 Décembre 2012
Avec des oeuvres de John Baldessari, Ulla von Brandenburg, Julien Crépieux, Joan Jonas, Joachim Koester, John Wood et Paul Harrison, Margaret Salmon, Joëlle Tuerlinckx au CPIF, et au Parc culturel de Rentilly des oeuvres de João Maria Gusmão + Pedro Paiva
Michel François, commissaire invité
Exposition réalisée en collaboration avec le Frac Île-de-France, à partir de sa collection
L’exposition The Human Board (La Planche humaine) réunit un choix d’une douzaine de films et vidéos faisant partie de la collection du FRAC Île-de-France ; les deux espaces d’exposition (CPIF à Pontault Combault et le Parc culturel de Rentilly) seront donc plongés dans l’obscurité afin de rendre visibles ces projections. Le visiteur se verra déambuler dans cette pénombre où apparaitront des images animées, comme autant de fantômes surgissant du néant ; chaque film pourrait être le résultat d’une sorte de tour de prestidigitation dont les auteurs-artistes nous livreraient le documentaire illusoire ; les corps fixes ou en mouvement hantent les images, on y tourne en rond, on traverse le cadre, on s’y déplace groupé ou solitaire, on y déplace la matière ou les objets, comme par magie...
The Human Board est le titre d’un film de João Maria Gusmão et Pedro Paiva que j’ai emprunté pour nommer ce projet d’exposition. Il s’agit d’un film 16mm de quarante-deux secondes où l’on assiste à la manipulation d’un corps raide comme une planche ; un autre homme soulève ce corps apparemment sans vie et installe la tête et les pieds sur deux chaises tenues chacune par deux autres personnages. La chaise qui soutient la tête est brusquement retirée et le « corps-planche » tombe, en rebondissant sur le sol.
Rien d’autre, un fait brut filmé, on dirait un documentaire mais qui reste mystérieux comme une fiction. Qui sont les protagonistes ? L’aspect cadavérique du personnage est-il truqué ? Est-il vivant ? A-t-on à faire à un tour de magie ? S’agit il d’une performance filmée ?
Voici résumé, à travers ce film, le projet d’exposition d’un « artiste » devenu pour un instant « curateur ».
Michel François