Rencontre
Samedi 29 Mai 2021 à 15h
Samedi 29 mai, le CPIF vous invite à une rencontre dialoguée autour de l'exposition de Daphné Le Sergent, Silver memories, le désir des choses rares.
À cette occasion, Daphné Le Sergent, sera en conversation avec Amélie Mourgue d’Algue, artiste, écrivaine et présidente du groupe de recherche bureau des heures invisibles dont elle est la fondatrice.
La modération de la rencontre sera assurée par Nathalie Giraudeau, directrice du Centre Photographique d'Île-de-France.
Dans l’hypothèse de l’épuisement du minerai argent, cette rencontre sera l’occasion de réfléchir non pas à la disparition de la photographie argentique mais à d’autres formes d’expression artistiques, issues des scènes non-occidentales et souvent reléguées dans le passé de l’Histoire.
Ainsi, si nous considérions la photographie comme une forme particulière de mémoire, une configuration sensorielle spécifique, pourrions-nous imaginer d’autres formes artistiques d’influence non-occidentale ? Celles-ci pourraient mobiliser des configurations sensorielles différentes, susceptibles d’amener notre attention vers des « voyages intérieurs » singuliers.
La discussion sera précédée d'une visite libre de l'exposition.
Samedi 29 mai, 15h
Réservation impérative au 01 70 05 49 80 / contact@cpif.net
Navette gratuite, sur réservation
Départ à 14h15 depuis Paris, Bastille (Opéra)
Retour estimé vers 18h30 sur Paris.
Renseignements et inscriptions : 01 70 05 49 80 / contact@cpif.net
Daphné Le Sergent, née en Corée du Sud et travaillant en France, mène des recherches autour des notions de schize et de frontière. C’est au travers de divers agencements (polyptyques photo ou vidéo) ou de la mise en tension de différentes zones dans l’image (photographie-dessin) que son travail créé une dissociation dans la perception directe pour rendre compte de la présence d’une scission, d’une fêlure, dans l’espace intime du regard.
Après avoir exposé le projet Géopolitique de l’oubli en 2018 au Jeu de Paume à Paris, au CAPC à Bordeaux et au musée Amparo à Puebla (Mexique), elle présente le projet Silver memories : how to reach the origin à l’Atelier Hermès de Séoul, Corée du Sud, en 2019. Daphné Le Sergent est maître de conférences à l’Université Paris 8 et membre de l’AICA.
Amélie Mourgue d’Algue, artiste et écrivaine, est cofondatrice et présidente du groupe de recherche artistique bureau des heures invisibles. Après des études à Sciences-Po Paris, elle consacre les dix premières années de sa vie professionnelle à l’audit et au conseil en France, aux États-Unis et au Royaume-Uni puis au contrôle de gestion dans l’industrie des télécommunications. Elle a retrouvé une pratique artistique laissée de côté depuis l’adolescence en reprenant des études à Central Saint Martins puis au Goldsmiths College à Londres. Elle est Docteure en Philosophie des pratiques artistiques du Royal College of Art. Dans sa thèse intitulée Belonging in (M)other tongues soutenue en 2018, elle explore comment le sentiment d’appartenance est rendu possible par le passage à la parole et l’expérience d’être écouté et entendu, en s’appuyant sur la fonction poétique et réflexive des mots, de la photographie et du film, conduisant à repenser ce qui fait qu’une langue est maternelle. Sa pratique actuelle est tournée vers la création d’œuvres en commun par laquelle processus et objet contribuent à nourrir l’art dans sa capacité de transmission et de transformation sociale.
Remerciements
Soutenu par la Fondation Hermès, le projet Silver memories a également été nourri par plusieurs résidences artistiques, dont trois au CARMA, Centre d’art et de recherche de Mana (Guyane), et une au sein de l’entreprise SIAL (label RJC, exploitant alluvionnaire artisanal de Guyane) en partenariat avec le CARMA et avec le soutien de la Direction de la Culture - Ministère de la Culture, de la Jeunesse et des Sports des Services de l’État en Guyane (dispositif « Résidence d’artiste en entreprise »). Les tirages présentés ont été réalisés par l’Atelier Boba (Paris) suite à des recherches techniques spécifiquement conduites en vue de la présente exposition.
Daphné Le Sergent et le Centre Photographique d’Île-de-France souhaitent exprimer leur gratitude pour le soutien accordé au projet par les partenaires mentionnés ainsi que par Film Washi, Stéphane Cormier - Atelier de tirages argentiques, le Conservatoire du littoral / Parc naturel régional de la Guyane et le Fonds A. Heuret.
Sont également remerciés pour leur précieuse aide : le Musée du Quai Branly - Jacques Chirac, la Collectivité territoriale de Guyane et le Musée des cultures Guyanaises.
Visuel : Daphné Le Sergent, Les certitudes de la mémoire, 2019, (détail), tirage jet d’encre pigmentaire, vernis sélectif - recherches et tirages Atelier Boba, avec le soutien de la Fondation d’entreprise Hermès