Expositions
09 Juillet - 09 Septembre 2024
Du 20 juillet au 9 septembre 2024
Vernissage le 20 juillet
Enceinte de l'Hôtel de Ville de Pontault-Combault
À l’occasion de sa résidence de création au CPIF et dans le cadre de l’année olympique, Denis Darzacq a rencontré des sportifs et sportives de Pontault-Combault pour leur proposer de réaliser ensemble des mises en scène photographiques. Sans équipement ni accessoire sportif, loin des lieux d’entrainement et de compétition, les participants et participantes ont rejoué sur le territoire de la ville les gestes propres à leur discipline. Le geste décontextualisé nous invite ainsi à découvrir des formes corporelles mystérieuses, dans des photographies réalisées sans trucage ni montage. Les corps, dans l’acmé d’un mouvement, révèlent un nouveau langage qui sublime le geste sportif.
Chaque sport a son vocabulaire corporel. Amplitude, tension, allure, amorti, trajectoire, saut, prise, appui sont autant de matières que Denis Darzacq utilise pour célébrer la beauté du corps humain saisi dans l'effort. Ainsi sculptées dans l’espace, les silhouettes racontent tout autant la diversité des pratiques sportives des athlètes que la passion qui les anime. La joie, l’énergie et la force vitale se dégagent des personnes, absorbées par l’accomplissement de leur mouvement.
Neuf associations sportives de la ville de Pontault-Combault ont participé à ce projet, représentant la diversité des disciplines olympiques : la natation synchronisée, le basket-ball, le tir à l’arc, l’escrime, l’athlétisme, le badminton, le judo, le volley-ball et le handball.
L’exposition regroupe une sélection de photographies mise en espace sur un ensemble de quatre structures disposées dans l’enceinte de la cour de l’Hôtel de Ville de Pontault-Combault.
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Cette exposition a été réalisée par le Centre Photographique d’Île-de-France dans le cadre de sa résidence Ici, Maintenant !
Cette résidence bénéficie du soutien de la Direction régionale des affaires culturelles – ministère de la Culture dans le cadre du programme Capsule, de la Région Île-de-France dans le cadre de l’Olympiade culturelle, et de la Ville de Pontault-Combault.
Denis Darzacq et le CPIF remercient Les Aquarines, l’UMSPC Basket, Les Archers Du PAAC, l’UMSPC Escrime, l’UMSPC Athlétisme, l’UMSPC Badminton, le Judo Club de Pontault-Combault, Pontault-Combault Volley-Club et Pontault-Combault Handball.
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Denis Darzacq est né en 1961, il vit et travaille à Paris. Diplômé de l’Ecole National Supérieure des Arts Décoratifs en 1986, section vidéo, il débute la photographie en suivant la scène rock française et devient également photographe de plateau sur de nombreux longs métrages (Satyajit Ray, Jacques Rivette, Chantal Ackerman, etc.). À partir de 1989, il collabore régulièrement avec le quotidien Libération et plus globalement avec la presse nationale. Il devient membre de l’agence VU en 1997.
À partir de 1995, son travail photographique le porte à s’intéresser aux interactions des individu·es, issu·es de minorités, avec la société, qu’elles soient sociales et ethniques (Bobigny centre-ville, 2000 ; Nus, 2003 ; La Chute, 2006 ; Hyper, 2010), sexuelles (Only Heaven, 1995) ou encore physiques ou psychiques (Act 1 et Act 2, 2010-2015). Dans une recherche d’équilibre, véritable métaphore politique, le corps des modèles vient prendre position dans le cadre. Ses photographies sont construites sur des réalités paradoxales qu’il s’emploie à faire dialoguer.
Il reçoit en 2012 le prix Niépce.
Depuis 2014, ces questionnements ont pris un développement nouveau par la réalisation de films (La visite du Louvre, 2016 ; Comme un Seul Homme, 2014 ; Sisyphe,2019) et la création d’installations vidéos (La ronde, 2017 et Rise, 2019). Parallèlement à ces travaux qui incluent systématiquement la figure humaine, il déploie depuis une dizaine d’années un travail photographique autour d’objets qu’il met en scène dans des environnements neutres. (Recomposition, 2010 ; Contreformes, 2015 ; Absences, 2018 ; Apories, 2021). Ces photographies, dans une volonté de libérer du devoir d’informer, concrètes et abstraites à la fois, questionnent la matérialité et le sens des images. Depuis peu, de photographies de corps ou d’objets sculpturaux, il est passé à la réalisation de sculptures (Les trophées, 2019 et Feuilles, 2021).
Visuel : Denis Darzacq, Chorégraphie sportive, 2024, © Adagp, Paris, 2024, courtesy de l'artiste