Expositions
04 - 26 Février 2017
Le CPIF se transforme en laboratoire, au sens littéral du terme.
Aurélie Pétrel amorce, in situ, une recherche qui s’appuie sur l’analyse du passé : car le 40e anniversaire du Centre Pompidou, célébration à laquelle le CPIF a été invité à participer, constitue une occasion de reconsidérer des techniques, des oeuvres, des rapports au corps, au monde, à la culture, à ses musées, un moment pour reconsidérer des positionnements artistiques et éthiques…
Aurélie Pétrel transforme la salle, habituellement dévolue à l’exposition des pièces achevées, en laboratoire de prise de vues et de tirages des photographies. Ce sera le lieu de l’image fabriquée, du passage au coeur du travail de l’artiste de l’image latente, entendue comme image en attente d’activation, à l’image révélée.
Tandis que depuis plusieurs années elle utilise la technologie numérique, elle utilisera la photographie dite argentique ou analogique.
Il s’agit pour elle d’un retour aux sources pour interroger des images produites par d’autres auteurs, actifs à une époque où elle venait au monde, leur résonance à présent et positionner son action d’artiste aujourd’hui.
Photo : Table Simulation, 2015. Commande du FRAC Centre. © Aurélie Pétrel. © ADAGP.
Aurélie Pétrel (née en 1980 à Lyon) est une artiste formée à l’école des Beaux-Arts de Lyon. Elle est actuellement représentée par la galerie Gowen Contemporary (Genève, CH). Depuis 2012, elle mène un travail en collaboration avec Vincent Roumagnac sous le nom Pétrel I Roumagnac (duo) dont le travail est représenté par Galerie Escougnou-Cetraro (Paris, FR).
Les oeuvres d’Aurélie Pétrel questionnent l’image, son statut, sa (re)présentation et ses processus de production. Photographe sur le terrain, ses prises de vues ne sont jamais anodines, elles révèlent plus qu’elles ne montrent. Sculpteure en atelier, sa démarche donne lieu à des installations transférant la planéité des prises de vue à la création de pièces en volume ou à l’architecture.
Deux notions-clé permettent d’approcher le travail d’Aurélie Pétrel, la notion de « partition photographique » et la notion
d’ «image située».
La notion de partition photographique s’entend dans la double acception du mot « partition ». La première renvoie à la composition musicale, la seconde relève de la division, du partage, de la redistribution. Transposée à la photographie, les «prises de vues» qui sont la phase embryonnaire du travail, sont dans une premier temps des images latentes qui vont êtes jouées, activées dans un second temps, lors d’une exposition qui donne lieu à une installation. (in Catalogue d’exposition Au delà de l’image, Galerie See Studio, 2014)
La notion d’image située est inspirée de celle d'oeuvre située de Michel Gauthier. Dans la pensée moderniste, l’oeuvre «advenait » mais sans avoir de « lieu ». Il faut attendre la fin du 20e siècle et l’exposition Spaces du MOMA à New York pour que l’histoire de la relocalisation de l’oeuvre d’art émerge. L’image située, à l’instar de la notion d’oeuvre située utilisée par Michel Gauthier, « admet sa situation et entre en relation avec le lieu qui l’accueille. »(in Michel Gauthier, Fabricateurs d’espaces, Les Presses du Réel, 2011)
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Informations pratiques
Visite gratuite sur inscription aux heures d'ouverture du Centre
Inscription nécessaire une heure avant la visite effective au 07 78 51 77 14
La visite consistera en un échange avec l'artiste sur le dispositif déployé, et permettre l'accès à un autre temps de l’oeuvre.
Du mercredi au vendredi de 13h à 18h
Les week-ends de 14h à 18h
Informations au 01 70 05 49 80 ou par mail : contact@cpif.net
Evénements
Samedi 18 février à 15h
Rencontre publique avec l'artiste
Navette gratuite depuis Paris
Dimanche 26 février de 14h à 18h
Présentation publique du laboratoire avec l'artiste